Bon c'est pas vraiment un actualité, mais je ne savais pas ou le mettre !
Voici ce que j'ai trouvé dans le magazine "Cahiers du cinema" n°378 (decembre 1985).
BACK TO THE FUTURE (USA, 1985) de Robert Zemeckis, avec Michael J. Fox, Christopher Lloyd, Crispin Glover, Lea Thomson.
Ce qu'il y a de fondamentalement sympathique dans les films produits pas Spielberg, c'est leur côté immature, leur façon de faire se rencontrer, à hauteur d'adolescence, des cinéastes quadragénaires et un public de kids, de créer un rapport Père/Fils, dans lequel le Père-cinéaste fourgue en contrebande au Fils-spectateur - le plus souvent sur un mode obsessionnel - ses propres passions d'ex-teenager (la musique, la télé, le cinéma). Le plaisir qu'on prend à ces films - plaisir pur de la régréssion - est dans le meilleur cas (avec Joe Dante) du même ordre que celui qu'on peut éprouver en voyant un cartoon de Tex Avery. Hélas, Zemeckis n'est pas joe Dante. Il n'y a rien dans Back to the future, de fort, de personnel, d'obsessionnel - tout au plus Zemeckis prête-il à son jeune héros un goût un peu anachronique pour Van Halen. Aussi le film est-il bien terne. On reconnaît au passage la marque du studio Spielberg : la ville ressemble à celle de Gremlins, la scène de l'orage pourrait basculer dans le pur gothique - si Zemeckis voulait bien d'en donner la peine. On s'accroche un peu au personnage (inusable) du savant-fou bricoleur et de ses machines trafiquées à la six-quatre-deux. Pour le reste, Zemeckis s'emploie surtout à vérifier l'efficacité de son scénario (nième mouture de l'histoire de la machine à voyager dans le temps) et à user jusqu'à la trame le "comique" de situation. Exemples : notre jeune héros, projeté trente ans en arriètr, jouera "Johnny B Goode" devant le frére de Chuck Berry (ça donnera des idées à Chuck) ou encore, annonçant que Reagan sera Président en 1985, se verra répondre : "Et le Vice-Président, c'est Jerry Lewis ?". Tout cela, on en conviendra, est d'une désopilance inouïe. Le films a, dit-on, battu tous les records de recettes Outre-Atlantique. Son public doit être à l'image de son héros, teenager pantouflard qui ne se projette dans le passé que pour rabibocher ses vieux, et qui ne fonce dans l'avenir que pour paterner ses futurs mioches. Tout cela exhale un tel parfum de charentaises qu'au bout d'une heure et demie, on en viendrait (presque) à reclamer Rambo.
Bon y'a peut être des fautes de frappes, il est tard, j'suis fatigué, et j'ai pas le courage de me relire ... :p
Sur ce, amis teenager pantouflard, je vous souhaite une bonne nuit !!
[EDIT] J'en ai un autre "Cahiers du cinéma" 376 (Octobre 1985) où ils decendent Back to the future, The goonie, Explorers et autres... dans le même articles, j'vous mettrais un scann une autre fois (l'article est beaucoup trop long pour tout retaper) !