Les scènes qui étaient différentes dans d'autres versions du scénario ou celles qui ont été changées avec l'arrivée de Michael J. Fox sont précédées de la mention "Scène alternative".
[Scène alternative] Un début très ... différent !
Cette photo très rare est issue d'une scène alternative, au début de Retour vers le futur. La scène a été tournée avec Eric Stoltz en tant que Marty McFly et se passe au lycée, dans le bureau de Strickland.
Par la suite, avec l'arrivée de Michael J. Fox, la scène a été abandonnée au profit de la nouvelle scène d'ouverture telle que nous la connaissons dans le garage de Doc.
Ces deux photos montrent Strickland en train d'épier la conversation téléphonique entre Marty et Doc, ce dernier ayant appelé son ami directement au lycée.
Voici un large extrait du roman qui reprend cette première version du scénario :
une famille d'Américains moyens dans une banlieue tranquille, juste après dîner. Le père lit le journal du soir, sans se douter le moins du monde de ce qui va arriver. La mère fait la vaisselle, sans savoir que son petit univers va exploser en débris atomiques dans quelques secondes. Les enfants font leurs devoirs, dans leur chambre, pour la dernière fois. La force la plus terrifiante jamais créée par l'homme s'apprête à déferler sur eux…
Cinq… Quatre… Trois… Deux… Un"
Sur l'image suivante, une espèce de tornade blanche d'une puissance inouïe s'engouffra dans la pièce. Les corps se désarticulèrent en accéléré. On vit des têtes, des bras et des jambes tournoyer un instant avant de disparaître. En un éclair, cette maison sereine s'était transformée en un magma rugissant de lambeaux de chair déchiquetée, de bois broyé, de briques liquéfiées et d'éclats de verre. Tout pris feu et fut aspiré par une espèce de trou noir qui sembla se dissoudre dans l'atmosphère torturée. Un long moment de silence pesant s'ensuivit, l'atroce déflagration s'amenuisant en doux écho surnaturel de fin du monde.
La classe ne se montra pas particulièrement impressionnée par ce film catastrophe. Pas la plus petite manifestation de peur ni d'étonnement. Les élèves ne se sentaient carrément pas concernés. Mais le narrateur poursuivait vaillamment son commentaire. Le film datait de 1955.
"Vous venez de voir de quelle façon l'énergie atomique peut détruire une société qui n'a pas encore appris à la maîtriser. Et c'est pour cette raison que nombre de nos contemporains se sont violemment élevés contre toute forme d'utilisation de cette énergie. Mais il est trop tard pour revenir en arrière, d'ailleurs les bienfaits qui en naîtront surpasseront de loin ses pouvoirs négatifs. Elle pourrait bien, un jour, remplacer l'énergie électrique classique…"
La majorité des lycéens n'écoutaient ce discours pontifiant que d'une oreille. Il faut dire qu'ils avaient déjà vu le film et qu'il était tard dans l'après-midi, l'attention se relâchait. Ils rêvassaient en silence, certainsonnant sur le dos de leur cahier… Le plus culotté et le plus débrouillard de la classe écoutait du rock au casque. Les yeux pratiquement fermés, il devait lutter pour ne pas battre la mesure avec son pied, mais il s'accommodait de cette légère frustration en chantonnant tout doucement les paroles.
Je veux qu'tu m'aimes…
"… Les savants pensent qu'avant l'an 2000, plus de la moitié des foyers des États-Unis fonctionneront à l'énergie atomique…"
Je veux te tenir dans mes bras… tout contre moi…
"Il y aura des voitures atomiques, avec un moteur de la taille d'une noix, des vaisseaux spatiaux qui pourront naviguer un an sans qu'on ait besoin de les recharger. Des engins interplanétaires sortiront enfin de la galaxie, ramenant ainsi la science-fiction à la réalité pure.
Donne-moi encore une chance… Allez, lève-toi, et accorde-moi cette danse…
"Nous n'échouerons pas."
Encore une dernière danse…
La musique du générique de fin s'arrêta, suivie par le petit bruit caractéristique des projecteurs de super huit… et par le solo aigu et dynamique :
Encore une dernière danse…
Une vingtaine de têtes pivotèrent en direction du chanteur. Malheureusement, l'une d'entre elles était celle de Mr Arky, le professeur de physique. Son intuition lui souffla qu'il ne pouvait s'agir que de Marty McFly, mais sa forte myopie l'empêchait de noter certains détails. Par exemple, il ne vit pas Marty ôter prestement ses écouteurs et les glisser dans le livre creux qui contenait un super walkman. Il ne remarqua pas davantage le sourire complice que le même Marty échangea avec Jennifer Parker, une adorable jeune fille de dix-sept ans.
- Qu'est-ce que c'était, McFly ? attaqua-t-il.
- Rien, monsieur. je disais juste que j'espérais qu'on nous accorderait une dernière chance.
- Évidemment !
Après l'incident, Mr Arky ne cessa de surveiller le jeune homme, prêt à lui fondre dessus au premier signe d'arrogance. Théoriquement, chanter en classe aurait dû suffire, mais pour une simple phrase, il pouvait passer l'éponge. A moins qu'il n'ait chantonné davantage… Arky se mit donc à fixer McFly de son air le plus sévère, espérant provoquer des aveux à retardement. Il n'obtint de la part du petit ange à la frange châtaine qu'un défi muet, mais affiché. Il y eut un moment de flottement, avant que Mr Arky trouve une sortie honorable… A court d'imagination, il enchaîna sur le film.
- Bon, comme vous avez tous pu le constater, on n'a pas toujours pensé que du mal de l'énergie atomique. Vous avez aussi…
Il fut interrompu par le son cristallin qui précédait toutes les annonces de l'établissement :
"On demande Marty McFly au bureau… susurra la voix d'aéroport. Un appel téléphonique urgent pour Marty McFly… On demande Marty McFly…"
- Ça doit être mon agent, glissa Marty à Jennifer, assez fort pour que tout le monde en profite.
Il se montra suffisamment adroit pour ne pas bouger de son siège avant d'y avoir été invité. Quand Arky lui fit signe de filer, il se leva prestement, ramassa ses bouquins, et disparut sans demander son reste.
Dans le large couloir qui courait entre les classes, il ne savait pas trop s'il devait se réjouir d'échapper à l'exposé rasoir, ou s'inquiéter de cet appel qu'on avait bien dit urgent. Qu'est-ce que le sort pouvait bien lui mijoter ? Un accident, une mort dans sa famille ? Depuis dix-sept ans, sa vie avait toujours coulé tranquillement, sans le moindre incident désagréable. Il n'avait fait aucun rêve prémonitoire ces derniers temps et de plus, il se voulait optimiste invétéré. Aucune raison, donc, de s'inquiéter. Pourtant sa belle humeur s'enraya subitement : "Et si l'audition de mon groupe de rock était annulée ?" C'était vraiment la seule calamité digne de ce nom qu'on puisse lui annoncer !
- Ahh ! Pourvu qu'ce soit pas ça ! gémit-il tout haut.
Et il s'aperçut qu'il s'était mis à courir.
Son groupe était tout pour lui. Le moyen d'exister très fort, de briller, de se faire des amis, d'influer sur les autres. Il savait pertinemment qu'il avait un talent fou, et que la possibilité de devenir une rock star n'était pas exclue, mais il avait l'impression de frôler le désastre pour mieux basculer d'un seul coup dans l'euphorie la plus inouïe… Là, il vivait des moments hyper intenses qu'il ne retrouvait nulle part. La seule idée de se rebrancher sur cette sensation de légèreté infinie l'excitait, il avait l'impression que sa musique envahissait l'espace, gommant toute autre réalité.
Bien sûr, il adorait Jennifer. Elle était très belle et ils s'éclataient bien ensemble… mais la musique comptait davantage pour lui. Peut-être que ça changerait dans l'avenir, mais pour l'instant, Jennifer et le groupe de rock étaient deux mondes bien séparés.
Le bureau de l'intendance était très calme, les secrétaires qui tapotaient toute la journée ne risquaient pas l'infarctus… ! On ne lui prêta pas la moindre attention quand il arriva. Au bout de trente secondes, bouillonnant d'impatience, il toussota pour s'éclaircir la voix.
- Il y a un appel urgent pour moi, risqua-t-il.
Une dame d'une cinquantaine d'années, plutôt replète, lui fit signe de prendre la communication sur son poste, et s'éloigna avec une politesse affectée, sûrement pour ne pas faire mine d'écouter une conversation privée.
C'est d'abord la voie autoritaire et désagréable de Gerald Strickland, le censeur, qui répondit à Marty à l'autre bout du fil pour lui passer son correspondant. Visiblement, vu le ton suspicieux du vieux râleur, Marty allait devoir se justifier. Ce cerbère quasi septuagénaire se prenait carrément pour un gardien de prison. Il savait parfaitement que les étudiants se payaient sa tête derrière son dos et qu'ils le considéraient comme un tyran. Mais devant lui, personne ne soufflait mot. Et il semblait goûter tout particulièrement ces moments où "ces petits frimeurs" voyaient leur univers menacé par un interrogatoire surprise. Le sadique intégral !
Espionnant le jeune homme derrière la porte entrouverte de son bureau, Strickland écouta la conversation sur son poste.
- Allô ? redit Marty, un peu agité.
- Marty, c'est moi ! fit l'autre voix.
- Doc !
Doc ? Le censeur s'en étrangla presque. Était-il possible qu'un médecin téléphonât à ce jeune crétin pour l'informer d'une urgence réelle ? Doc… Non, le surnom était trop familier pour qu'il ne s'agisse pas d'un copain de longue date. Mais qu'est-ce qu'il pouvait bien avoir d'aussi urgent à lui raconter pour l'appeler au lycée ?
- Je t'ai déjà mille fois d'jamais m'appeler ici, poursuivait Marty.
- Je sais, admit Doc, mais il fallait absolument que je te joigne.
- Mais pourquoi ? Qu'est-ce qui se passe ?
- Tu verras. Écoute, est-ce que tu peux me retrouver à la ferme Peabody vers une heure et quart ?
- La ferme Peabody ? Mais c'est où, ça ?
- Excuse-moi ! Je veux dire au centre commercial !
Je continue à appeler cet endroit la ferme Peabody ! Mais je suppose que tu es trop jeune pour l'avoir connue.
Marty jeta un bref coup d'oeil à la pendule murale.
- Mais il est déjà plus d'une heure et quart ! s'étonna-t-il.
- Je veux dire une heure et quart du matin.
- En pleine nuit ?
- Oui.
Gerald Strickland sourit : quelle que soit "l'urgence" en question, elle aurait pu attendre l'heure de la sortie ! Il ne s'était donc pas trompé ! Il voyait toujours aussi clair dans les manoeuvres naïves de ces petits voyous !
- Mais pourquoi ? insista Marty.
- Je viens d'avancer d'un seul coup, et j'ai besoin de ton aide.
- Tu peux pas m'en dire un peu plus tout de suite ? demanda Marty, tout excité.
Le censeur en bavait de curiosité. Mais dans quoi ce garnement était-il allé se fourrer ?
Mais le dénommé Doc n'avait apparemment rien d'un pigeon. Il refusa de livrer la moindre information.
- Écoute, dit-il simplement, tu auras tous les détails en temps voulu.
- O.K., répondit Marty.
- Oh ! Marty, bonne chance pour ton audition de cet après-midi !
- Mais… ? Comment ? Tu étais au courant ?
Doc avait déjà raccroché.
Strickland raccrocha aussitôt, jaillit de son bureau, et rattrapa Marty qui poussait déjà la porte battante.
- Une minute, dit le censeur.
Marty s'arrêta et lui jeta un regard sans expression.
- Oui ?
- Tout va bien chez vous ?
- Ça va.
- Alors puis-je vous demander ce qu'il y avait de si urgent ?
- C'est trop compliqué à expliquer, éluda Marty.
- J'ai tout mon temps, répliqua l'autre, fielleux.
Marty déglutit longuement pour se donner le temps d'inventer un truc plausible.
- Voilà, j'ai une tante dans le Wisconsin. Et un oncle. Ils sont tous les deux à l'hôpital depuis leur accident de voiture il y a quinze jours. Mon oncle téléphonait pour me dire qu'on allait réopérer ma tante.
- Et ta soeur ? rugit Strickland.
- Pardon ?
- J'ai dit : "Et ta soeur !" Vous n'avez pas plus de tante et d'oncle dans le Wisconsin que moi de cousine tahitienne ! Il s'agissait d'un coup de fil personnel, McFly. Et vous savez très bien que les élèves ne peuvent utiliser la ligne de l'école qu'en cas d'urgence.
- Oui. Mais c'était très urgent. Dans un certain sens…
- Je ne pense pas, McFly.
- Bon, peut-être pas pour moi, mais pour la personne qui m'appelait.
- Ça ne change rien.
- Ah oui ? railla Marty. Et comment savez-vous que ça n'était pas important ?
- Parce que j'ai écouté toute la conversation sur mon poste, dans mon bureau.
Marty sentit ses oreilles chauffer.
- Mais c'est de l'espionnage ! tempêta-t-il. C'est carrément illégal !
- Ce n'est pas de l'espionnage, une légère indiscrétion tout au plus. Mais de toute façon, vous êtes actuellement au lycée, et la loi, c'est moi. Et toute personne qui ose vous appeler sans motif valable ne vous rend vraiment pas service. Dites à Doc de ma part qu'il ne s'est pas conduit avec vous en ami.
Marty resta un instant sans voix. Strickland en profita pour revenir à la charge, subitement porté par une intuition fulgurante.
- Ce n'était pas le professeur Brown, par hasard ?
La consternation qui se lisait sur le visage du jeune homme lui démontra qu'il ne s'était pas trompé. Il avait identifié l'interlocuteur - le prof Brown, dit "Doc" -, l'excentrique notoire de la ville, un enfant qui n'avait jamais grandi, selon Strickland.
- Laissez-moi vous donner un conseil, ajouta-t-il. Doc Brown est une vraie calamité. Un cas. Un homme dangereux, sans nul doute.
- Peut-être pour vous, répondit Marty. Moi, je ne vois pas les choses comme ça.
- Vous êtes inconscient, McFly, et vous vous croyez plus fort que les autres !
Marty restait imperturbable. Les remarques du vieux sadique, il n'en avait vraiment rien à faire. Voyant qu'il n'avait pas atteint son but, le censeur en rajouta.
- Vous êtes bien le fils de votre père, lâcha-t-il, méprisant. Un frimeur, doublé d'un flemmard !
Marty pâlit. Ce vieux rat avait touché la corde sensible. Ça le mettait toujours en boule qu'on le mette dans le même sac que son père. Si l'un de ses semblables s'était permis ce genre de réflexion, il l'aurait mouché sur-le-champ. Là, il était difficile d'en faire autant, et il se contenta de regarder ailleurs, l'air songeur.
- Excusez-moi, dit-il, mais je vais rater mon cours.
Il se retourna prestement et se dirigeait vers la porte quand Strickland le rattrapa et l'agrippa par l'épaule. Marty fut déséquilibré et en lâcha ses livres, qui tombèrent bruyamment par terre. Au beau milieu, son gros manuel de sciences naturelles s'était ouvert, et le walkman avait glissé hors de sa cachette.
Marty se précipité pour les ramasser, tentant de faire écran entre le walkman et le censeur. Trop tard, le vieux l'avait repéré.
- Vous connaissez le règlement, dit le sadique avec un mauvais sourire. Pas de matériel sonore dans l'enceinte de l'établissement. Vous aurez donc une semaine de colle.
Marty était vert. Il commença à protester puis se rendit à l'inévitable.
- Bien, monsieur.
- Une semaine de colle qui commence aujourd'hui, poursuivit l'affreux.
- AUjourd'hui ? s'étrangla Marty. Mais c'est impossible ! J'ai une audition avec mon groupe ! Il faut absolument que j'y sois à quatre heures !
Autant supplier un requin d'aller croquer ailleurs. Strickland fixait sa victime avec ses yeux chassieux traversés d'éclairs de jubilation intense.
- Une audition, hein ? Eh bien, il semblerait que vous fussiez sur le point de la rater.
Et pour compléter, trois images des coulisses prises pendant le tournage de cette scène :
Merci à Pastounet pour l'extrait de la novélisation et les photos.
Papa, essaie de dire NON au moins une fois !
Marty quitte sa chambre
Cette scène est présente sur le bêtisier de RVLF1, elle montre Marty quittant sa chambre pour rejoindre Doc au centre commercial.
Publicité pour les cigarettes Sir Randolph
Cette publicité montre un chirurgien vantant les mérites de la cigarette, de la marque fictive "Sir Randolph" en particulier, après une opération. Elle aurait être diffusée au moment du repas chez les Baines, en 1955. Marty, venant des années '80, période où tout le monde essaye d'arrêter de fumer et où les publicités pour l'alcool et le tabac sont interdites, est stupéfait de voir une telle publicité.
N.B: Le docteur de la publicité est incarné par John McCook, qui jouait "Eric Forrester" dans la série Amour, Gloire et Beauté.
Extrait de la novélisation
Cette scène se passe chez les Baines, lors du dîner.
- J'espère que tu aimes la viande ? lui demanda Stella.
"Il y a des choses qui ne changent jamais", songea-t-il.
- Oh oui, pas de problème, répondit Marty.
- Tu peux t'asseoir ici, lui proposa Lorraine en lui désignant la chaise voisine de la sienne.
L'assiette de Marty était déjà pleine de purée de pommes de terre, de macaroni, de fromage et de viande. La réplique parfaite de son menu de la veille en 1985 !
Tous commencèrent à attaquer le dîner, excepté Lorraine , qui se contentait de picorer, de trier, de faire la fine bouche. Marty se demanda à quel moment la chipoteuse était devenue boulimique.
La télé fonctionnait à plein régime. On était obligé de crier pour s'entendre. Marty regardait l'écran, fasciné. A un moment, un chirurgien apparut en gros plan et annonça, souriant : "Après avoir enduré la tension énorme de trois opérations d'affilée, j'ai besoin de me détendre. Alors, j'allume une Sir Walter Randolph. Je sais que mon pur tabac virginien me détendra les nerfs, me redonnera l'énergie nécessaire pour passer une agréable soirée…"
- C'est incroyable ! s'écria Marty malgré lui.
C'était la première fois de sa vie qu'il voyait un publicité pour des cigarettes. En 1985, tout le monde essayait d'arrêter de fumer, et ceux qui restaient "accros" au tabac avaient même un côté décadent, démodé.
- Ouais, l'image est parfaite ! s'enorgueillit Sam. Tu as raison, mon garçon, c'est incroyable !
- Je parlais de la pub pour les cigarettes, rectifia Marty.
- Et qu'est-ce qu'elle a d'incroyable ? demanda Lorraine.
- Bah ! Qu'un chirurgien incite les gens à fumer, ça vous paraît pas complètement dingue ? La cigarette donne le cancer du poumon, et un médecin en vante les mérites à la télé ! C'est fou !
- Euh, marmonna Sam. Pour le moment, ça n'est pas prouvé. Et si un toubib veut faire de la pub pour les cigarettes, c'est son droit.
- Mais c'est dangereux, et immoral ! protesta Marty.
- Ne sois pas stupide, répliqua Sam, hautain.
Ce ton suffisant irrita Marty.
- Ce genre de publicité sera interdite un jour, c'est tout ! annonça-t-il, assez fier de sa sortie.
Tout le monde le regarda comme s'il venait d'annoncer qu'un jour on fêterait Noël en été ! Seule Lorraine avait l'air d'apporter quelque crédit à sa prophétie.
- Je ne sais pas si c'est vrai, dit-elle, mais ce serait une bonne idée. Il y a trop de jeunes qui voient ces publicités, et qui finissent par croire que ça fait du bien de fumer.
Sam ne pouvait décemment plus s'enferrer dans son idée, aussi jugea-t-il opportun de faire dévier la conversation sur un autre sujet.
- Quand je pense qu'il y en a qui dépensent leur argent au cinéma, quand on peut voir tous les films qu'on veut pour rien, tranquille, chez soi ! s'exclama-t-il.
- Tu as la télé ? demanda Lorraine.
- Oui, répondit Marty. On en a deux.
Merci à Pastounet pour l'extrait de la novélisation.
Doc de 1955 découvre ses affaires de 1985
Lorraine triche
Marty et Strickland ... en 1955
Strickland et Marty se parlent, face à face, comme en 1985 au début du film. Cette scène est plus une scène alternative qu'une scène coupée, car elle se passe un peu différemment par rapport au film.
Extrait de la novélisation
Biff tourna les talons et s'esquiva.
- Oh, Marty ! cria Lorraine. Tu as été formidable.
Merci.
L'adolescent haussa les épaules.
- Quel nom, vous dites ?
C'était la voix familière de Mr Strickland, qui se tenait maintenant à côté de Marty.
- Marty
- Nom de famille ?
- Euh.. Brown.
- Eh bien, monsieur Euhbrown, écoutez donc ce conseil amical. Cessez de lanterner dans cette école.
- De lanterner, monsieur ?
- En langage argotique, cela signifie : arrêtez de semer la pagaille, compris ?
- Oui, monsieur. Merci, monsieur.
Strickland s'en alla alors que la cloche se mettait à sonner. Lorraine se leva, attrapa ses livres et se jeta quasiment sur Marty.
- Merci encore, Marty, dit-elle dans un sourire. On se voit plus tard ?
Cela ressemblait plus à une prière qu'à une formule toute faite. Marty hocha la tête, puis prétexta qu'il était en retard pour la quitter.
En rejoignant Doc Brown, il remarqua qu'une fois encore, George avait déserté le navire.
Merci à Pastounet pour l'extrait du roman.
Comment convaincre George d'aller au bal ?
Une courte scène devait montrer comment Marty trouve une solution pour convaincre George d'aller au bal avec Lorraine ; c'est le journal ci-dessous qui lui donne l'idée de remettre la combinaison anti-radiation. Finalemnt, dans le découpage final du film, Marty aura cette idée en se rappelant que George adora la science-fiction.
Hill Valley Telegraph du Dimanche 6 novembre 1955
Ce journal est, avec la novélisation, le seul document restant de cette scène. Elle n'a probablement pas été tourné.
Extrait de la novélisation
Doc visionne l'enregistrement sur le parking et Marty veut lui parler de la nuit où il est mort.Ils regardent ensemble la photo et font le point sur ce qu'ils peuvent faire pour que George invite Lorraine au bal.
Il [ Marty ] se laissa tomber dans le vieux sofa défoncé qui disparaissait sous les vieux magazines, le courrier et les prospectus. Au sommet de la pile était posé un journal daté du 7 novembre 1955. En dernière page, un article [ qui devait être finalement le gros titre ] attira son attention. Il lut : Un fermier affirme qu'un "zombie de l'espace" a saccagé sa grange... Otis Peabody est actuellement en observation à l'asile du comté.
- Eurêka ! s'écria soudain Marty.
La tête de Doc Brown jaillit du moteur de la DeLorean.
- Tu as trouvé quelque chose ?
- Vous l'avez-dit ! Je sais comment forcer mon paternel à inviter Maman à cette soirée.
- Comment ?
- Je vais lui foutre une trouille d'enfer!
La scène suivante est celle où "Darth Vather" rend visite à George.
Extrait fourni par Rémi L. Brown.
Je suis Dark Vador, de la planète Vulcain (version longue)
Avez-vous un permis, Doc ?
George coincé dans une cabine téléphonique
Dans la novélisation, la scène est à peu pareille mais se déroule dans des toilettes.
[Scène alternative] L'explosion nucléaire pour "retourner vers le futur"
Sujet cette scène ici.