Menace bioterroriste
12.10.01 | 11h26 AFP
La bactérie du charbon figurait dans l'arsenal de l'armée d'apartheid
La bactérie du charbon, dont les Etats-Unis craignent aujourd'hui une utilisation bioterroriste, faisait partie de l'arsenal biologique concocté par les laboratoires militaires secrets du régime d'apartheid dans les années 80.
La bactérie mortelle figurait sur une incroyable liste de recherches chimiques et bactériologiques menées dans les laboratoires militaires de Roodeplaat (près de Pretoria), où le Dr Wouter Basson, surnommé "Docteur la Mort", actuellement en procès à Pretoria, dirigeait ce programme.
L'ampleur du programme a été révélé lors des auditions de la Commission Vérité et Réconciliation (TRC) en 1998.
"Choléra, botulisme, charbon, empoisonnement chimique, et fabrication en masse de stupéfiants pour contrôler des foules, figuraient parmi les projets du programme", écrivit la TRC dans son rapport.
Dans ses déclarations à la TRC en 1998, puis à son procès cette année, Basson a relaté sa longue quête d'informations, voire de substances, en vue de la création d'un arsenal chimique dans les années 80, lors de nombreux voyages à l'étranger avec des fonds quasi-illimités du régime d'apartheid.
Voyageant alors jusqu'à 10 fois an en Amérique et en Europe, il était entré en contact, grâce à un industriel allemand et un officier britannique à la retraite, avec ce qu'il appelle "la mafia de l'armement chimique": un groupe composés de Russes, d'Américains, de Nord-Coréens, qui se réunissaient régulièrement pour discuter des derniers développements militaro-chimiques.
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