J’ai récemment eu la chance inouïe de correspondre par écrit avec le compositeur de BTTF, Alan Silvestri, par l’intermédiaire d’un journaliste qui l’a rencontré et interviewé. Evidemment, j’ai placé des questions sur les BTTF, pour tenter d’en savoir plus, et j’ai obtenu des réponses très satisfaisantes, qui ont été publiées dans le nouveau numéro du magazine en charge de l’interview (Dreams Magazine, un bimensuel français sur la musique de film), qui possède une version en ligne restreinte, mais aussi et surtout une version papier disponible par abonnement, recommandée à tous les amateurs de musique de film.
Je tenais donc à vous faire part de quelques éléments de réponse à mes questions que j’ai pu obtenir suite à cet entretien avec Alan Silvestri.
-Vous attribuez certains thèmes à des personnages, comme celui de Clara dans RETOUR VERS LE FUTUR 3, pour d’autres la structure mélodique semble plus générale. Comment cette trilogie fonctionne-t-elle musicalement ?
AS : La fanfare est le seul thème de la trilogie. Celui qui crée le climat sonore et qui suit chaque course contre la montre. Ensuite, il y a ces « sous-thèmes » qui s’écartent volontairement du thème principal. Ce ne sont que des satellites en d’autres termes. La construction est donc très simple. Chaque satellite évolue dans un espace et une orchestration bien précise, qui a pu varier selon le premier et le second épisode, mais se rattache à la fanfare. Ce n’est pas une écriture mono-thèmatique pour autant, c’est un choix de construction qui privilégie et appuie sur un effet plutôt que sur plusieurs.
On comprend ainsi mieux comment fonctionne la musique de BTTF, constituée par un bloc musical principal (la fanfare) symbolisant la course contre la montre. Le rythme (élément temporel de la musique par excellence) de la fanfare ne cesse de freiner, de se déboîter et de repartir de plus belle.
Les sous-thèmes (celui de Clara, de Biff,…) ne sont donc que tout autant de satellites venant graviter autour du thème de BTTF et parfois contrer sa course effrénée contre le temps.
Belle analyse servie par le maestro en personne.
Je ne peux pas recopier toute l’interview (qui sera peut-être disponible sur le site de Dreams Magazine dans les jours à venir), mais par la suite Alan aborde la spécificité du 3ème épisode, le problème de l’édition du score du 1er épisode, qu’il pense être très improbable, en dénonçant les enjeux commerciaux qui bloquent une telle édition. Et enfin il encourage personnellement la pétition que vous pouvez toujours aller signer en cliquant sur mon lien ci-dessous.
Comme l’a lui-même dit Alan Silvestri : « Que la pétition continue ! »
! Correspondre avec Alan Silvestri...Je ne savais pas que tu t'intéressais à la musique de films 
. Enfin qu'importe, c'est vrai que les éléments que tu apportes sont assez intéressants : des satellites qui gravitent autour du thème BTTF...Hmmm... 
!
!
