
Les contes on les aime plus pour l'effet qu'ils font sur nous que pour ce qu'ils sont. Ils s'attachent à rendre réels les monstres et les farfadets, pour que chaque petit enfant croit qu'il est possible de croiser un jour au détour d'une ruelle sombre un ogre.
Le joker de Burton, personne ne s'attend à le croiser dans un tripot, il fait partie de ce poème, et il n'a pas sa place en dehors; pareil pour le Batman de Mickael Keaton: cet univers est superbe mais ne peut être transposé, il n'est pas crédible dans notre monde.
Ici, en ouvrant sa fenêtre le soir après être sorti du cinéma, on ne serait pas étonné de voir Batman en haut de l'immeuble d'en face et, n'en déplaise aux détracteurs de ce film, ça a aussi sa magie. Quand on ajoute à ça un humour bien senti qui rend les personnages attachant, on comprend que la salle applaudisse au générique.

F-9000
