The end

 

Interviews

Parlons de la trilogie, ses détails, ses incohérences...
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Interviews

Postpar Pastounet » 21 Aoû 2016, 18:01

Je commence ici une rubrique Interview où nous pourrons rassembler les interviews des acteurs, réalisateurs, scénaristes et autre staff de Retour vers le futur.

Voici donc une interview de Bob Gale pour l'Express datant du 19 octobre 2015 où j'ai encore appris quelques petites choses :

Retour vers le futur: "Les contraintes vous rendent plus créatif"

Retour vers le futur fête ses 30 ans cette année. Soit exactement la distance que parcourt Marty quand il retourne en 1955 et rencontre ses parents. Studio Ciné Live a interviewé son producteur et scénariste Bob Gale, attablé devant une montagne d'oeufs brouillés au Snug Harbor, un restaurant de Santa Monica.
D'après Robert Zemeckis, personne ne voulait de Retour vers le futur, à l'époque. Est-ce vrai?  


Bob Gale: Oui, on a essuyé plus de quarante refus. Ce qui n'a rien d'exceptionnel. Regardez les batailles qu'a dû mener Coppola pour Le Parrain: la Paramount voulait un film contemporain, et non pas situé dans les années 40. Ils ne voulaient pas de Brando, pas d'Al Pacino... Personne n'a voulu produire Retour vers le futur avant que Zemeckis ait fait À la poursuite du diamant vert, d'autant que le voyage dans le temps n'était pas synonyme de succès au box-office.  

Comment vous est venue l'idée du film?  

Bob (Zemeckis) et moi avions toujours voulu raconter une histoire de voyage dans le temps. On a grandi avec la série télé La quatrième dimension, Rod Serling était l'un de nos héros. Mais l'idée a pris forme alors que je rendais visite à mes parents, à Saint Louis, Missouri, durant l'été 1980. À la cave, j'ai trouvé l'annuaire du lycée de mon père. J'ai découvert qu'il avait été délégué de classe, or je détestais le délégué de ma classe. Je me suis dit: "Mince! Si j'avais connu mon père au lycée, aurais-je été ami avec lui?" Il y avait là un film.  
En rencontrant ses parents en 1955, Marty met en danger leur couple, et donc sa propre existence. Il y a un aspect franchement oedipien dans ce triangle amoureux...  
On a écrit deux versions du scénario pour la Columbia. Ils aimaient le postulat mais trouvaient le film trop gentillet. Eux voulaient des films comme Porky's, Les Bleus ou American College. De la grosse comédie grivoise. On nous a même conseillé d'aller voir Disney. Nous avions essuyé tellement de refus que j'ai fini par penser qu'ils avaient peut-être raison. Donc, nous voilà partis chez Disney; l'ancien Disney d'avant Michael Eisner. On rencontre un cadre du studio et il nous dit: "Vous êtes dingues ou quoi? On ne peut pas faire un film pareil chez Disney! Cette scène où le héros est dans la voiture avec sa mère... C'est de l'inceste."  

Pourquoi une voiture, une DeLorean, en guise de machine à voyager dans le temps?  

Dans les premières versions du scénario, nous avions une "chambre temporelle". Zemeckis a raconté, dans des interviews, que c'était un genre de frigo, mais ça ressemblait plutôt à une douche. Doc Brown la trimballait sur un camion. Pendant le tournage, Bob s'est rendu compte que ça imposait une logistique compliquée. Il m'a dit: "Et si on en faisait une voiture?" À ce moment-là, on parlait beaucoup de John DeLorean, un type aux prises avec la justice pour trafic de cocaïne. On s'est dit que c'était la voiture parfaite. Avec ses portières papillon, elle évoque une soucoupe volante, ce qu'on a mis à profit dans la scène avec la famille de fermiers, qui pense être attaquée par des envahisseurs de l'espace. Une idée en entraîne une autre.  

Comment avez-vous conçu la façon dont Marty s'y prend pour retourner vers le futur?  

Dans les premières versions du script, il se rendait sur un site d'essais nucléaires pour exploiter l'énergie d'une explosion. Mais c'était une séquence à un million de dollars. Vingt ans plus tard, Steven Spielberg a récupéré cette idée pour la scène d'ouverture d'Indiana Jones et le Royaume du crâne de cristal. Nous-mêmes l'avions piquée à The Atomic Kid, avec Mickey Rooney (1954). C'est grâce aux restrictions budgétaires qu'on a eu l'idée de l'éclair, de l'horloge, etc. Parfois, les contraintes vous rendent plus créatif. C'est comme Les aventuriers de l'arche perdue: quel est le meilleur moment de ce film?  

Quand Indy flingue l'excité du sabre.  

Bingo! Ils avaient prévu une scène de bagarre élaborée, mais Steven avait trois jours de retard sur le planning, Harrison se tapait une tourista d'enfer... Ils se sont dit "Et si Indy sortait son pistolet, tout simplement?"  

Eric Stoltz avait été recruté pour interpréter Marty McFly. Pourquoi l'avoir remplacé?  

Eric Stoltz est un acteur très "intérieur", plus intello que Michael J. Fox. Par exemple, il avait beau se débrouiller avec un skateboard, il était moins convaincant, sur un skate, que Michael.  

À quel moment avez-vous réalisé qu'il ne convenait pas?  

Dès le départ. Nous avions auditionné Eric et C. Thomas Howell (Outsiders), et tout le monde avait penché pour Howell. Tout le monde, sauf Sid Sheinberg, le président d'Universal. Sheinberg était tellement convaincu par Stoltz qu'il a dit: "Si jamais ça ne marche pas avec lui, vous pourrez le remplacer." Il ne s'attendait pas à ce qu'on le prenne au mot. 

Source : http://www.lexpress.fr/culture/cinema/retour-vers-le-futur-les-contraintes-vous-rendent-plus-creatif_1723897.html
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Re: Interviews

Postpar Manu R. McFly » 22 Aoû 2016, 14:19

Très bonne idée ce sujet ! Merci Pastounet, j'ai appris quelques trucs aussi (et rafraichit la mémoire sur d'autres trucs !) marty1985
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Re: Interviews

Postpar Pastounet » 22 Aoû 2016, 18:50

Ouais, du coup j'ai regardé pour la première fois "The Atomic Kid" (1954), film à l'affiche du cinéma TOWN à Hill Valley 1955.
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Re: Interviews

Postpar Pastounet » 22 Aoû 2016, 19:01

Allez, je viens de trouver un autre article qui relate les souvenirs d'Alan Silvestri sur Retour vers le futur et pourquoi et comment il a accepté de rajouter des compositions pour la tournée Ciné-concert de Retour vers le futur pour les 30 ans du film :


Why 'Back to the Future' Composer Is Writing New Music for the Film

6/29/2015 by Austin Siegemund-Broka

Alan Silvestri remembers his first conversation with Robert Zemeckis about Back to the Future.

In a church in Hollywood Heights, the director was shooting one of the film's climactic scenes, the Enchantment Under the Sea dance. The composer recalls showing up in the middle of the shoot: "I walk in, and Bob's obviously up to his eyeballs in work. After telling 7 or 8 people what to do, he comes over and says, 'Hey Al, how’s it going?' I say, 'oh, good,' " he tells The Hollywood Reporter.

"He looks back over his shoulder and lifts his hands up in the air, and he makes this gesture," continues Silvestri. "And he says, 'It's got to be big, Al. It's got to be big.' "

‘Back to the Future’ Musical Heading To London’s West End

It was the end of the meeting. "I went home and got nervous," says the composer. "One thing I have learned over the years with Bob is there is never a wasted word in anything that he communicates. This was so clear. It's got to be big." Back to the Future was big, launching a franchise still iconic 30 years since the first film's release — and transforming Silvestri's career, turning the jazz percussionist into an orchestral maestro with credits from Forrest Gump (for which he was nominated for the Oscar) to The Avengers.

Which is why his "face went pale" when his agent suggested he write new music for a Back to the Future concert tour, he says. The series, produced by Film Concerts Live!, a joint venture of IMG Artists and Silvestri's agency Gorfaine/Schwartz, will feature 20 minutes of new score by the composer, played live over a screening of the first Back to the Future film. The tour will stop in Los Angeles for a Hollywood Bowl performance by the Los Angeles Philharmonic on June 30 and continue worldwide.

Why the new music? Silvestri explains the concert producers wanted to feature Back to the Future for the film's 30th anniversary, but there's not much music in the film's first half. The composer became intrigued with the project, but what sealed the deal was Zemeckis and writer-producer Bob Gale's blessing. "I felt actually OK with talking to the guys about this because [the concert] would be a different venue, a different setting. If people wanted to see the movie exactly as it is, the theater is the place to go," says Silvestri. "I wound up having dinner with both, and their response was immediate, and it was, 'that sounds great!' "

'Cosmos,' Beatles Special Take Home Music Emmys

His new contributions aren't entirely new, either. Many of the updates are themes from the three Back to the Future films, introduced into the concert score for foreshadowing. "So much of Back to the Future is setting up things you see later in the film," he says, and the music works the same way. In one instance of which Silvestri is particularly proud, he scored Doc (Christopher Lloyd) and Clara's (Mary Steenburgen) love theme from Back to the Future Part III over the first film's dinner table scene in which Marty’s mother Lorraine (Lea Thompson) wistfully remembers how she met her husband (Crispin Glover).

"All the ideas of writing, in big quotation marks, 'writing new music' felt wrong. It felt like this was not the opportunity for Alan to write new music for a classic film," says Silvestri, who often speaks in the third person. "I revisited the film and looked for the best way to add music we would all feel was naturally there."

The composer considers Back to the Future one of his career's turning points. The jazz drummer and guitarist found his way to scoring with the highway patrol sitcom CHiPs ("they wanted a young rhythm guy, and I kind of fit the bill") and connected with Zemeckis on Romancing the Stone, leading the director to offer him Back to the Future. "Bob just felt like, wow, Al can do anything, but Al wasn't so sure," he says. Both CHiPs and Romancing the Stone were rhythmically driven scores, but Zemeckis wanted orchestral for Back to the Future. Silvestri says he taught himself to write for orchestras while simultaneously completing Back to the Future and the Kevin Costner drama Fandango.

"It was a true trial by fire, I would either make it or I wouldn’t make it," says Silvestri. "I was living in a level of stress and fear that’s rather unspeakable."

He did make it, of course. He recently completed his 18th film with Zemeckis, The Walk, in which Joesph Gordon-Levitt plays real-life tightrope walker Philippe Petit, who strung a wire between the World Trade Center towers in 1974. In the interim, he's composed for films in every genre and in musical styles from big-band to big superhero overtures. "It's kind of fun at this point to have had the experience to be able to say, whatever the film needs, I feel comfortable going there," he says.

Source : http://www.billboard.com/articles/news/6613058/back-to-the-future-composer-alan-silvestri
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