20 Nov 2012, 12:51
On l’a tous vu, on l’a tous voulu. C’est le “hoverboard”, autrement dit le skateboard sans roulettes de Marty McFly dans Retour vers le futur II, un objet mythique dont la réplique parfaite flotte actuellement au “White Office”, une salle d’exposition à Tours. Son créateur ? Nils Guadagnin, un artiste de 25 ans qui défie la science-fiction. Depuis nos bureaux d’investigation à SVJ, nous l’avons contacté dans son atelier.
Bonjour Nils ! Première question: pourquoi avez-vous fait un “hoverboard” ?
Nils : Tout a commencé en 2008, quand j’étais à l’école des Beaux Arts de Tours. A cette époque, je travaillais sur la lévitation et la sculpture… J’avais remarqué que dans les musées, on met des œuvres au sol, au mur, au plafond, alors pourquoi pas en l’air ? Or, cette année-là, notre expo de fin d’année avait pour titre Retour vers le futur. Du coup, je me suis dit : bingo, je vais faire une sculpture en lévitation : un hoverboard qui flotte, comme dans le film ! Mais je n’ai pu réaliser cet objet qu’en 2010…
Vous avez dit que c’était de la lévitation… Mais comment ça marche ?
Nils : Le hoverboard intègre deux aimants qui sont à l’intérieur des disques noirs… On les voit bien dans la vidéo quand je retourne la planche (0m37s). Le socle blanc renferme lui deux électroaimants: quand ils sont alimentés par l’installation électrique de la pièce, ils génèrent un champ magnétique capable de repousser les aimants de l’hoverboard. Ainsi la planche flotte à quatre centimètres du socle ! C’est le principe de la lévitation magnétique… Mais le skate ne tiendrait pas en équilibre sans les capteurs infrarouges.
Des capteurs infrarouges ?
Nils : Et oui, dans le socle il y a deux capteurs. Grâce à des rayons infrarouges – et donc invisibles à l’œil nu – ces appareils visent deux points blancs qui sont au milieu des aimants de l’hoverboard (pour voir les points, rendez-vous également à 0m37s !). Quand la planche dévie de sa position, les rayons infrarouges n’atteignent plus les points blancs : c’est un moyen très efficace de détecter le mouvement du skate. Reste alors à replacer la planche dans sa position initiale. C’est la fonction de plusieurs bobines, elles aussi placées à l’intérieur du socle blanc, sous les bords. Quand elles sont traversées par un courant électrique, ces bobines génèrent de nouveaux champs qui repoussent la planche vers sa position de départ… Figurez-vous qu’en fait, la planche dévie puis se recentre tout le temps, mais les mouvements sont si infimes qu’on ne les voit pas !
Whaaaa…Hé Nils, s’il vous plait, est-ce qu’on peut monter dessus ?
Nils : Oulah non ! Cette planche ne flotte que sur son socle et elle peut supporter uniquement un kilo ! Mais les ingénieurs avec qui j’ai travaillé savent faire léviter des objets de plus de 10 kg…
Nom de Zeus ! On n’est pas encore prêt à faire du skate sans roulettes… Nils, une dernière question : quand est-ce que vous fabriquez une Doloréane, autrement dit une voiture comme celle du film ?
Nils : Ha ha ha ! Je ne sais pas…Est-ce que SVJ veut financer le projet ? Non, plus sérieusement, la marque de voiture “Doloréane” existe déjà, pas sa capacité à faire des bonds dans le temps… Mais pour l’instant, ce n’est pas dans mes projets artistiques !
20 Nov 2012, 18:35
20 Nov 2012, 18:47
F-9000 a écrit::a33: Oui, je suis au courant de l'existence de cet artefact, qui ne tient que grâce à un système d'aimantation. Je ne suis pas persuadé qu'il soit aussi maniable que dans le film et en toutes circonstances! Chiche d'aller flotter au dessus de l'eau avec ça, à moins d'être complètement miro!
F-9000
20 Nov 2012, 19:09
20 Nov 2012, 23:11
21 Nov 2012, 15:21
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