21 Jan 2007, 01:58
BACK TO THE FUTURE (USA, 1985) de Robert Zemeckis, avec Michael J. Fox, Christopher Lloyd, Crispin Glover, Lea Thomson.
Ce qu'il y a de fondamentalement sympathique dans les films produits pas Spielberg, c'est leur côté immature, leur façon de faire se rencontrer, à hauteur d'adolescence, des cinéastes quadragénaires et un public de kids, de créer un rapport Père/Fils, dans lequel le Père-cinéaste fourgue en contrebande au Fils-spectateur - le plus souvent sur un mode obsessionnel - ses propres passions d'ex-teenager (la musique, la télé, le cinéma). Le plaisir qu'on prend à ces films - plaisir pur de la régréssion - est dans le meilleur cas (avec Joe Dante) du même ordre que celui qu'on peut éprouver en voyant un cartoon de Tex Avery. Hélas, Zemeckis n'est pas joe Dante. Il n'y a rien dans Back to the future, de fort, de personnel, d'obsessionnel - tout au plus Zemeckis prête-il à son jeune héros un goût un peu anachronique pour Van Halen. Aussi le film est-il bien terne. On reconnaît au passage la marque du studio Spielberg : la ville ressemble à celle de Gremlins, la scène de l'orage pourrait basculer dans le pur gothique - si Zemeckis voulait bien d'en donner la peine. On s'accroche un peu au personnage (inusable) du savant-fou bricoleur et de ses machines trafiquées à la six-quatre-deux. Pour le reste, Zemeckis s'emploie surtout à vérifier l'efficacité de son scénario (nième mouture de l'histoire de la machine à voyager dans le temps) et à user jusqu'à la trame le "comique" de situation. Exemples : notre jeune héros, projeté trente ans en arriètr, jouera "Johnny B Goode" devant le frére de Chuck Berry (ça donnera des idées à Chuck) ou encore, annonçant que Reagan sera Président en 1985, se verra répondre : "Et le Vice-Président, c'est Jerry Lewis ?". Tout cela, on en conviendra, est d'une désopilance inouïe. Le films a, dit-on, battu tous les records de recettes Outre-Atlantique. Son public doit être à l'image de son héros, teenager pantouflard qui ne se projette dans le passé que pour rabibocher ses vieux, et qui ne fonce dans l'avenir que pour paterner ses futurs mioches. Tout cela exhale un tel parfum de charentaises qu'au bout d'une heure et demie, on en viendrait (presque) à reclamer Rambo.
21 Jan 2007, 04:27
ZeKE a écrit:Tout cela, on en conviendra, est d'une désopilance inouïe.
21 Jan 2007, 08:17
21 Jan 2007, 20:46
Il n'y a rien dans Back to the future, de fort, de personnel, d'obsessionnel
la ville ressemble à celle de Gremlins
notre jeune héros, projeté trente ans en arriètr, jouera "Johnny B Goode" devant le frére de Chuck Berry
Tout cela, on en conviendra, est d'une désopilance inouïe.
Le films a, dit-on, battu tous les records de recettes Outre-Atlantique.
Son public doit être à l'image de son héros, teenager pantouflard
qui ne se projette dans le passé que pour rabibocher ses vieux
et qui ne fonce dans l'avenir que pour paterner ses futurs mioches.
21 Jan 2007, 22:31
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