voila la cuvée du week end. si ça vous plait et ke vous voulez me rendre un petit service, jettez un coup d'oeil la-dessus. il en est pas encore au plantage pendant les sauvegardes mais ça passe pas loin....
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Il ouvre la porte d’entrée et fait un pas à l’intérieur. Marty regarde autour de lui tandis que le professeur allume les lumières. Emmett lève les mains et secoue la tête en demandant à Marty s’il la voit ici. L’entrée est remplie de matériel ancien, de pièces de différentes machines étalées partout. On peut aisément deviner que le professeur en est aux prémices de son amour pour l’invention, puisque tout est encore en bon état. Mais pas de trace de machine à voyager dans le temps, ce qu’indique Marty au professeur. Celui-ci passe dans une autre pièce. Cela semble être la salle de travail. Il y a des étagères de livres contre les murs, remplies avec de vieux volumes. Sur le bureau au milieu, Marty reconnaît les modèles réduits de ce robot et de cette voiture volante dont il a vu les plans dans le futur. Le professeur lui jette un coup d’œil tandis qu’il examine la pièce mais toujours pas de machine à voyager dans le temps.
Le professeur traverse la salle, se dirigeant vers une porte à l’autre bout. Il tourne une clé et la déverrouille, la pousse, puis allume la lumière de l’intérieur. Il fait signe à Marty d’approcher. Un seul regard suffit à Marty pour reconnaître la machine à voyager dans le temps. Elle semble un peu moins usée, plus propre et étincelante, mais c’est bien la machine. C’est bien elle ! Le professeur remet la clé dans sa poche et regarde Marty d’un air solennel. Il est convaincu qu’il est bien qui il prétend être, mais pourquoi diable, même dans ses vieux jours, aurait-il renvoyé quelqu’un dans le temps ? Marty commence à lui expliquer qu’il s’agit d’un accident mais le professeur l’interrompt, répétant de nouveau qu’il ne veut pas connaître l’avenir. Sa prise de connaissance des événements à venir, la présence de Marty ici pourraient avoir des effets dévastateurs sur le cours de l’histoire. Altérer l’histoire est une responsabilité qu’il ne peut porter. La seule chose qu’il envisage est de renvoyer Marty à son époque. Marty avait entendu le professeur dire la même chose lorsqu’il voulait renvoyer Shemp dans le passé avec la page des scores. Il lui semble que cela remonte à des siècles, même si, techniquement, c’est 30 ans dans le futur. Mais il est d’accord avec le professeur. Il veut rentrer chez lui, lui répondant qu’il a pigé. Emmett lui demande pardon, avec une expression de curiosité. Marty suppose que cette expression n’existe pas encore et lui explique qu’il suit sa pensée. Le téléphone se met à sonner. Le professeur quitte la pièce à la machine et va décrocher. Marty le suit et jette un œil aux modèles réduits sur son bureau. Il tente de ne pas prêter oreille à la conversation, mais il est difficile de faire autrement. Le professeur parle avec un certain Charles, lui disant qu’il refuse de devenir actionnaire majoritaire de la société « Zerox » car il est sur le point de terminer la mise au point de son convertisseur d’énergie. La petite voiture glisse des doigts de Marty. Le convertisseur d’énergie ! Comment a-t-il bien pu oublié ?! Il faut de la puissance nucléaire, mais il semble difficile que ce soit disponible, en tout cas à leur portée. Est-ce que ça veut dire qu’il est coincé ici ? Quoiqu’il en soit le professeur Brown est toujours au téléphone, et ne remarque pas le visage blême de Marty. Il termine sa conversation en informant Charles que les entreprises Brown créeront beaucoup d’emplois ! Il secoue la tête en raccrochant le téléphone. Comment cette industrie X-Rox compte-t-elle vendre quoi que ce soit avec un nom aussi imprononçable ?! Il se retourne vers Marty. Désormais, la machine à voyager dans le temps fonctionne, c’est évident. Mais où a-t-il trouvé assez d’énergie pour renvoyer quelqu’un 30 ans dans le passé. Il ne laisse pas le temps a Marty de répondre et se ressaisit : il ne doit rien savoir.
Cependant, il y a tout de même certaines choses dont il doit être au courant. Il lui demande quels sont les composant chimiques. Marty, hésitant, lui rappelle qu’il est dangereux de modifier l’histoire. Le professeur s’en moque mais se reprend en main, voulant seulement savoir s’il les connaît oui ou non. Marty acquiesce, il ne va pas être difficile de se procurer du… de s’en procurer ! Il l’a presque dit… Le professeur se dirige vers le bar et sort une bouteille de cognac. Il propose à Marty du Coca, sur quoi il répond oui instantanément ! Comment le professeur a-t-il pu deviner ! Il suppose tout simplement que les gosses boiront encore du Coca en 1982, ce qui soulage Marty, car le professeur ne connaît pas la formule secrète en fin de compte. Le programme du lendemain est très simple : si le temps le permet, Marty ira chercher les ingrédients et ils relieront le convertisseur d’énergie à la machine, l’orienteront vers le soleil et le renverront chez lui. Marty hésite de nouveau. Il sent que ce qu’il va dire ne va pas plaire au professeur. L’énergie solaire est obsolète. Le professeur l’invite à poursuivre, approchant son verre à ses lèvres. Au point où il en est, autant tout lui dire : il faut un réacteur nucléaire. Le professeur manque de s’étouffer avec son verre ! Il lui demande quelle est la quantité d’énergie nécessaire. Marty hausse les épaules, puis se souvient : le mini caméscope est toujours dans sa poche ! Il le rembobine, appuie sur lecture et le pose sur le bureau. Le professeur l’inspecte, curieux, mais ne pose pas de question. Il s’assoit tous deux et regardent. Au bout de deux minutes, la partie importante arrive, celle où Marty crie au professeur de lâcher la corde, 4200 rads étant atteints !
La fin de la bande est atteinte. La cassette s’arrête. Le professeur observe l’appareil un instant, puis presse le bouton stop. Il ne dit rien un moment, puis interrompt le silence en demandant où va-t-il bien trouver 4200 rads ! Marty essaie de tourner la capsule de la bouteille de Coca. Quelque chose échappe au professeur, alors il rembobine la cassette. Il reste fasciné par cet appareil. Il interrompt la lecture au moment où les coups de feu sont tirés, désirant savoir si ces bruits sont ceux d’un disfonctionnement de la machine à voyager dans le temps. Marty sert si fort la bouteille que ses cartilages en deviennent blancs. Il ne peut pas dire au professeur qu’il va être abattu. Il ne doit pas. Il répond au professeur qu’il n’y a pas de quoi s’inquiéter… Celui-ci réfléchi toujours au moyen de générer 4200 rads. Mais une telle puissance ne peut pas être créée et contrôlée à cette époque. Marty dit ironiquement que c’est génial ! Il tente toujours d’ouvrir cette maudite bouteille, mais c’est comme si la capsule était soudée dessus ! Quoiqu’il en soit, Emmett ne connaît que peu de choses sur la physique nucléaire. Il compte faire un tour le lendemain matin à l’université pour effectuer des recherches. Et Marty doit absolument rester à la maison. Il ne doit en aucun cas interférer avec le monde extérieur. Il y a de la nourriture, la radio, des livres, des magazines et même un de ses nouveaux postes de télévision. Il ne s’ennuiera pas. Soudain il s’aperçoit que Marty tente de tourner la capsule de sa bouteille dans tous les sens. Il lui demande ce qu’il fait, sur quoi Marty lui tend la bouteille, découragé. Le professeur saisi la bouteille, se retourne pour prendre un décapsuleur dans un tiroir et, une seconde après, rend la bouteille à Marty, décapsulée. Il regarde son Coca, puis le professeur, et lui demande si ça va être bon. Mais selon, Emmett, Marty est coincé ici pour le moment…
Tôt le matin, le professeur Brown se dirige vers la chambre qu’il a donnée à Marty tard la veille. Il s’arrête à la porte et tend l’oreille : pas de bruit à l’intérieur. Il tourne la poignée et ouvre tout doucement la porte… Passe sa tête dans l’ouverture et voit Marty allongé sur le dos dans le lit à baldaquins, toujours habillé avec ses habits de 1982. Ses yeux sont fermés et son bras droit pend à côté du lit. Les premiers rayons de soleil pénètrent dans la chambre. Le professeur entre et va voir le mini caméscope posé sur la table à côté du lit, avec un récepteur radio. Il soulève lentement l’appareil. C’est ça qu’il est venu voir. Mais par maladresse, il appuie sur lecture et le son qui s’échappe manque de réveiller Marty. Le professeur jure entre ses dents et jette un œil à Marty. Il dort toujours, mais pousse un soupir et se retourne. Emmett attend un instant pour s’assurer que Marty dort bien, puis sort de la chambre. Il prend soin de refermer doucement la porte puis continue son chemin dans le hall. Il faut qu’il aille à l’université rechercher des informations sur la physique nucléaire, en espérant trouver une réponse pour renvoyer Marty dans le futur.
Marty sent les chauds rayons du soleil sur son visage. Il met un bras au-dessus de sa figure pour se protéger, encore entre le sommeil et le réveil. Il se rappelle la nuit qu’il a passée avant, en 1952. Peut-être n’était-ce qu’un rêve ? Tout ce qu’il y a à faire est d’ouvrir les yeux et sortir de ce rêve bizarre… Tétanisé, il voit que les choses autour de lui sont toujours les mêmes. Il est allongé dans le lit que le professeur lui a fournit la veille. Il est toujours en 1952.
Marty se penche et allume le vieux poste de radio posé à côté du lit, comme par habitude. Il attend quelques secondes, s’attendant à entendre de vieilles chansons, mais toujours pas de son. Il le tapote un peu, se demandant s’il est cassé et après une minute, enfin du son. Mais quelle horreur ! Il tourne la molette pour changer de station, mais rien ne ressemble à du rock ‘n roll. Marty finit par éteindre la radio, secouant la tête avec une mine de dégoût. Il descend du lit et quitte la chambre. Il arpente l’escalier pour atterrire dans la cuisine. Il ouvre un placard et trouve une cafetière. Mais en la sortant, elle lui échappe des mains et s’écrase sur le parquet, tous les éléments la composants se dispersent. Marty jure et s’agenouille pour les rassembler. Au bout d’une minute, il abandonne et met tout ça de côté.
Marty opte pour le réfrigérateur. Il l’ouvre et en sort une bouteille de lait. Il arrache la capsule de métal et penche la bouteille au-dessus d’un verre. Rien ne sort. Il la redresse et regarde dans le goulot : il y a une capsule en carton qui retient le lait. Il essaie de l’enlever avec deux doigts mais il n’arrive pas à l’attraper ! Fatigué, Marty décide de percer le bout de carton et verse le lait dans son verre. Après avoir rangé la bouteille au réfrigérateur, il s’assoit et jette un coup d’œil aux magazines éparpillés sur la table. Les titres posent les questions de qui gagnera parmi les Républicains, et s’il y aura une guerre avec la Russie cette année là. Marty regarde la couverture du journal local : Le Taux de Criminalité ne Cesse d’Augmenter : Qu’est-ce Qui ne va pas avec la Jeune Génération ? Marty ri et feuillette le magazine. Il y a une publicité pour les chemises Van Heusen avec Ronald Reagan. Il est surprit quand soudain on sonne à la porte. Il ne sait pas quoi faire, se rappelant les instructions du professeur la veille. On sonne de nouveau. Marty se lève et avance lentement vers le porte d’entrée. Il s’arrête à quelques pas de la porte. On sonne pour la troisième fois. Et si quelqu’un était blessé et avait besoin d’appeler du secours ? Ca ne serait pas une mauvaise chose que d’ouvrir ? Marty fini par se décider et ouvre…
Le professeur pointe Marty du doigt avec un rire sec et sévère. Il a ouvert la porte ! Il ne devait pas ! Il ne faut pas qu’il interfère avec les éléments de cette époque. Que se serait-il passé si ça avait été le facteur ou un vendeur à domicile ? Marty répond au professeur qu’il aurait pu avoir perdu ses clés. Mais le professeur aurait agit sans tenter de modifier le cours de l’histoire, car le déroulement des évènements est très fragile. Les actions de Marty pourraient avoir de sérieuses conséquences. Il ne sait pas exactement de quel type, mais il ne veut pas non plus prendre le risque de les connaître. Il recommande une nouvelle fois à Marty de ne répondre à personne au téléphone et à la porte et de ne pas sortir. Marty lève les yeux au ciel : il est coincé ici avec des livres !
Il demande au professeur de le lâcher un peu, qu’il n’a pas demandé à être ici, et que la seule raison qui l’a amené est qu’il est un gentil garçon lui ayant rendu service. Le professeur se fait plus ferme : Marty n’appartient pas à cette époque, il ne connaît rien des coutumes, de la façon de se tenir, de parler… Et il ne ressemble pas à quelqu’un de ce temps. Il se ferait arrêter au bout de cent mètres. Et que répondrait-il au poste ? Marty en regardant son blouson argenté, reconnaît qu’il a tort, qu’il se ferait trop remarquer. Le professeur semble soulagé. Il est ravi qu’ils aient réussi à s’entendre, puis le prévient qu’il rentrera ce soir. Il quitte la maison en claquant la porte derrière lui. Marty regarde la porte en fronçant les sourcils puis retourne à la cuisine.
Une demi-heure plus tard, Marty est prêt. Il a fini son petit-déjeuner, prit une douche et porte des vêtements du professeur au lieu des siens de 1982. Ses cheveux sont plaqués en arrière, tel qu’il l’a vu dans les magazines plus tôt et s’apprête maintenant à explorer la ville. Après tout, les seules raisons que le professeur a fournis pour l’empêcher de sortir concernent plus ou moins sa tenue. Et puisque à présent il ressemble à un individu de 1952, il ne voit pas de raison de rester enfermé. Il ouvre une fenêtre et sort en courrant vers la ville.
En moins de 20 minutes, Marty déambule sur le trottoir côtoyant les autres habitants, essayant d’avoir l’air naturel, ce qu’il semble réussir puisque personne ne s’est retourné sur lui jusqu’à présent. Un policier marche sur le trottoir d’à côté puis s’arrête net. Il pointe le doigt vers Marty en lui demandant où il compte bien allé ! Marty pense immédiatement à se sauver. Comment le policier sait-il ? Il se dirige vers lui d’un pas ferme. Marty se résigne à accepter la défaite quand le policier arrive à sa hauteur mais il continue son chemin et empoigne le bras d’un clochard situé quelques mètres derrière Marty. Il se détend, pousse un soupir de soulagement, et reprend sa balade dans les rues. Après quelques minutes il a reprit confiance et jette un œil aux magasins de la rue commerçante. Dans une vitrine une publicité pour les Télévisions Géantes avec des Ecrans de 8 Pouces Grands comme la Vie ! De l’autre côté une station service avec une pancarte indiquant que le gallon est à 18.9 cents. Une agence de voyage proposant de relier Los Angeles à New York en 12 heures !
Il y a un studio de danse avec un panneau « Tout le Monde Aime le Mambo ! » devant. A travers la vitre, Marty peut voir un cours. A côté, un magasin de vêtements présentant sur ses étalages les dernières tuniques à la mode. Elles ressemblent aux machins dans les vieux films. Un prototype devant un bureau d’étude avec une pancarte disant qu’il s’agit de la voiture la plus technologiquement avancée de toute l’histoire de l’Homme. Marty rigole, puis s’arrête devant la vitrine suivante. C’est un magasin de musique. Des posters présentant les meilleurs artistes américains sont affichés. Marty fronce les sourcils en les examinant : Frank Sinatra, Guy Combardo, Dinah Shore, Perry Como. Il se demande s’ils plaisantent. Pour en avoir le cœur net, Marty décide d’entrer. Sur le comptoir se trouve le numéro 1 actuel : Papa Loves Mambo de Perry Como. Il fait le grimace en voyant ça et s’aperçoit que le vendeur est juste derrière lui. Il lui demande s’il peut le renseigner. Marty tient le single, il doit savoir si c’est le numéro un. Le vendeur lui répond fièrement que oui et Marty lui demande pourquoi n’y a-t-il pas de rock ‘n roll. Le vendeur ne comprend de quoi il veut parler. Marty s’étonne de constater que le rock ‘n roll n’existe pas en 1952. Il repose le disque sur le comptoir et a une brillante idée. En face se trouve un magasin d’occasions avec une guitare dans la vitrine pour 5 dollars. Marty dit au vendeur qu’il désirerait l’acheter mais au moment de passer à la caisse, alors qu’il tend son billet de 20 dollars, le vendeur le refuse car il n’a jamais vu de monnaie comme celle là. Il est inscrit 1977 dessus. Marty utilise de l’argent qui n’est pas encore imprimé ! Il cherche une explication pour ne pas passer pour un faussaire, ce qui le ferait arrêter. Il explique au vendeur qu’un de ses amis lui a fait une blague en mettant un faux billet dans son porte-feuille, la preuve en est puisqu’il a mis son nom dessus : Blumenthal. Le vendeur continue de le regarder bizarrement. Apparemment il ne va rien acheter… Marty fouille dans son porte-feuille, mais évidemment il n’a pas de billet de plus de 30 ans sur lui. Il range son porte-feuille et son regard tombe sur la montre du professeur qu’il porte. Il l’a propose au vendeur en lui affirmant qu’il s’agit d’un modèle de collection ! Il l’ôte et la tend au commerçant qui l’examine attentivement. Cette montre est sortie le mois dernier, mais ce modèle semble avoir fait la guerre ! Marty explique qu’il voyage beaucoup… L’affaire est conclue, la guitare est à lui !
Dans le bureau de l’agence des Talents du Midwest, Marty se concentre et se prépare à jouer Blue Suede Shoes tel que l’aurait fait Elvis…ou plutôt tel qu’il le fera. En dansant, chantant, jouant de l’instrument, Marty prête peu attention à l’agent de 45 ans qui fume son cigare derrière son bureau. Il écoute la musique, le visage sans expression. Sur les murs des photos noires et blanches de clients sponsorisés par l’agence. Marty fini la chanson et regarde l’agent en souriant, attendant les louanges qui doivent suivre après une telle performance. Qui ne pourrait pas aimer une musique comme celle-ci ? L’agent doit faire partie de ses gens là. Il remercie Marty mais hélas pour lui ce genre de chose n’est pas commercialisable. Marty n’en croit pas ses oreilles. C’est du Rock ‘n Roll ! Pour l’agent, ça n’est pas de la musique. Marty lui dit qu’il fait une erreur, qu’il ne comprend pas, mais l’agent a passé sa vie dans le métier et sait de quoi il parle : ce qui se vend, c’est ce qui est doux, comme Como, Crosby, Dinah ou Shore. Une mélodie et un bon tempo lent ! Puis il dit à Marty de dégager le plancher. Il ouvre la porte et pousse Marty dans la salle d’attente. Il reste là, sans comprendre. Deux secondes après, la guitare et son étui sont balancés et la porte claquée ! Marty n’a même pas remarqué l’homme noir portant une chemise de soie qui s’approche de lui. Il a tout entendu à travers la porte, et ça lui a plu ! Il s’appelle Reginald Washington et s’occupe de groupes locaux. Avec ce qu’a là Marty, il peut l’envoyer au sommet ! Un important impresario de New York doit venir lui rendre visite le lundi 18. Celui-ci travaille pour une grosse maison de disques, et la musique de Marty lui plaira. Marty est aux anges en entendant ces mots ! Reginald sort sa carte et note la date, l’heure et le lieu au dos : le 18 mars à midi. Il convie Marty à être à son bureau ce jour là, puis lui demande son nom. Marty manque de répondre Mc Fly mais rattrape en se présentant comme Marty Lewis. Reginald lui tend la carte et lui sert la main avant de le quitter. Il n’en croit pas ses yeux ! Reginald repart et tandis qu’il s’éloigne, Marty regarde la carte de nouveau, souriant.
Ce soir là, Marty s’entraîne à la guitare devant le miroir de sa chambre. Il a remis ses vêtements de 1982. Il joue depuis quinze minutes quand soudain il entend la porte d’entrée se refermer. Marty s’interrompt et cache rapidement l’instrument dans un coin de la pièce. Il se passe les doigts dans les cheveux pour donner l’illusion qu’il a passé la journée à traîner dans la maison. En sortant de la chambre, il range la carte de Reginald qui est posée sur son lit dans la poche de son blouson Porsche étalé sur une chaise. Marty descend l’escalier en courrant et voit le professeur qui se sert un verre. Celui-ci lève la tête vers Marty, le visage sévère. Pendant une seconde, Marty se demande si Emmett est au courant de son escapade… Mais le professeur lui dit qu’il a trouvé une source d ‘énergie pouvant générer 4200 rads : une bombe atomique. Et il est sérieux. Si Marty, la machine à voyager dans le temps et le convertisseur d’énergie pouvaient être envoyés dans le rayon d’action d’une bombe atomique, un voyage vers le futur serait possible. Marty n’y croit pas : l’explosion le mélangerait à la machine en quelques secondes ! Mais Emmett lui rappelle que le voyage est instantané. La machine fondrait, mais Marty serait déjà reparti dans le temps. Bien sûr, c’est un point discutable. Le seul endroit où des bombes atomiques explosent est le site d’essais de l’armée dans le Nevada, et ces tests sont classés top secret. Marty se souvient soudain du cours de Mr. Arky. Il se souvient d’une page qu’il a arrachée pour Suzy, et mise dans sa poche. Il détale et grimpe les escaliers en quatre à quatre jusqu’à sa chambre. Marty agrippe son blouson et fouille la première poche. Oui ! Il l’a toujours ! En la dépliant, il fait malencontreusement tomber la carte de Reginald. Ses yeux se posent sur la légende de la photo : Dernier essai nucléaire au sol, 15 mégatonnes, le 18 mars 1952 à Atkins dans le Nevada. La date lui semble familière… Marty ramasse la carte avec le rendez-vous marqué dessus. C’est la même date. Il regarde les deux objets qu’il tient dans chaque main pendant un moment. Que faire ? Rentrer à la maison (ou se faire atomiser) ou bien rester dans les années 50 et devenir célèbre (et vivant au moins) ? Il chiffonne la page et la jette dans la corbeille au moment ou le professeur entre dans la chambre pour lui demander ce qui ne va pas. Il remet la carte dans la poche de son blouson et hausse les épaules pour avoir l’air naturel… Il répond qu’il avait oublié de fermer un robinet. Le regard du professeur est fixé sur un coin de la pièce. Celui où se trouve la guitare. Il demande à Marty où il a bien pu se la procurer. Marty lui dit qu’elle était dans le placard mais le professeur ne s’en souvient pas et trouve cela curieux…
Le lendemain matin, Marty s’étire et ouvre les yeux. C’est encore une belle journée ensoleillée au dehors. Il roule hors du lit, souriant en repensant à l’audition qui l’attend dans quelques jours. La maison est calme, le professeur est parti travailler. Marty descend l’escalier et va dan la cuisine. Le professeur a laissé la cafetière allumée, et il s’en verse une tasse puis ouvre le réfrigérateur pour en sortir une nouvelle bouteille de lait. Il ôte la capsule de sécurité en quelques secondes sans la percer. Tandis qu’il ajoute le lait à son café noir, Marty chantonne un vieil air de rock ‘n roll… Tout d’un coup, quelqu’un sonne à la porte. Ca recommence encore ?! Il ouvre la porte fermement, s’attendant à trouver le professeur mais c’est sur Eileen qu’il tombe ! Elle est là, sur le seuil, serrant ses livres contre elle. Elle sourit à Marty et Marty tente de lui rendre son sourire, mais il a du mal. Elle le salue et entre, mais il ne peut pas l’appeler par son prénom. Il lui envoie un autre sourire, gêné. Elle lui demande déçue s’il se souvient d’elle et il lui répond que oui, il n’aurait pas pu l’oublier. Eileen était sur le chemin de l’école et est venue voir comment il allait. Il était dans un sale état l’autre fois…Marty se sent bien mieux à présent et le sourire revient sur le visage d’Eileen. Elle voudrait savoir combien de temps Marty prévoit-il de rester. Apparemment, il est coincé là pour un moment. Par conséquent, il faudra bien qu’il aille à l’école. Eileen lui apprend que l’école commence à neuf heures et qu’elle est en retard. Peut-être le verra-t-elle là-bas ? Elle file en courrant après un dernier sourire et Marty claque la porte avant de monter à l’étage.
Quelques temps plus tard, Marty monte les marches de son futur lycée, stupéfié par le changement. Plus de graffitis, de fenêtres cassées. L’endroit est comme neuf. Tous les arbres du campus sont deux fois plus petits qu’ils ne l’étaient en 1982. La cloche sonne dans les couloirs et les élèves courent vers leurs salles. Marty tient un bloc-note à la main. Il regarde ses camarades. Ils ressemblent tous aux acteurs des vieux films : leurs coiffures, leurs vêtements, leur façon de se tenir…Marty passe devant une salle qui lui semble familière. C’est celle qui sera la sienne dans 30 ans. Il entre à l’intérieur après un instant d’hésitation. Tout semble neuf. Et les tableaux sont noir et non pas vert. Marty passe la main sur la surface douce et lisse de son futur bureau, exempt de gribouillis et de gravures. Soudain, un homme l’interpelle, lui demandant ce qu’il fait ici. C’est Mr. Arky…avec 30 ans de moins ! Il semble si différent, quelque chose d’autre que l’âge. Il a une lueur étincelante dans le regard, ce que Marty n’a jamais observé auparavant chez lui. Ayant du mal à le reconnaître, Marty lui demande s’il s’agit bien de Mr. Arky. Affirmatif. Mais lui, que fait-il ici ? Il est nouveau et s’appelle Marty Lewis.
Marty regarde la fille assise à la table à côté de lui : elle remplie son stylo d’encre. Incroyable, où sont passé les stylos qu’il avait l’habitude d’utiliser ? Dans le fond de la classe, Mr. Arky poursuit le cours du jour. Marty écoute à moitié, peu préoccupé. Selon lui, c’est grâce à la science que les Américains ont le meilleur niveau de vie au monde. En regardant les progrès effectués ces 30 dernières années, on peut se demander à quoi ressemblera le futur des 30 prochaines. Mr. Arky l’imagine sans maladie et sans famine, avec des villes entièrement bâties sous l’eau et des voitures roulant à 2 ou 300 miles à l’heure. Marty le regarde, incrédule. Est-il vraiment sérieux ? Le reste de la classe semble s’ennuyer profondément. Mr. Arky reprend. Pour lui, les femmes n’auront plus qu’à presser un bouton pour nettoyer toute la maison, laver le linge, repasser…Peut-être même y aura-t-il des robots pour les accompagner dans toutes leurs tâches. Soudain, un élève prend la parole : il espère que le robot n’accompagnera pas sa femme dans toutes ses tâches. La classe rie, mais l’attention de Marty est attirée par cette voix qui lui paraît familière…
Puisqu’il semble si envieux de participer, Mr.Arky demande à Biff comment il se voit dans l’avenir. Marty se retourne vers lui. Biff Tannen, avec 30 ans de moins bien entendu, avachi à son bureau avec une profonde expression d’ennui au visage. Il est entouré par trois autres types qui semblent être ses amis. Un a deux dents de moins sur le devant, un autre a une allumette à la bouche et le troisième à une coupe à la brosse qui lui donne presque un air chauve. Marty fixe Biff, qui a l’air aussi arrogant qu’il le sera plus tard dans la vie. Biff répond au professeur qu’il sait au moins où il ne sera pas : à l’école. Ses trois acolytes pouffent de rire, le félicitant pour sa blague. Soudain il remarque Marty et lui demande ce qu’il a à le regarder comme ça ce connard. Marty se retourne et Mr. Arky continue la leçon. Il demande si quelqu’un d’autre aurait des idées sur la vie future. Il parcoure la classe des yeux, à la recherche de volontaires. Il appelle plusieurs élèves, mais ceux-ci ne se manifestent pas…Puis il dirige son regard et demande à Mr. Mc Fly de donner son avis ! Merde, il a été repéré ! Des élèves, dont Biff, lui jettent un regard, choqués par son langage. L’élève devant Marty commence à parler…Marty sursaute ! Cette personne qui bafouille devant lui n’est autre que la jeune version de Georges Mc Fly, son père ! Marty n’y croit pas ! D’abord sa mère, puis ça ! George est mal habillé, a les épaules qui tombent, les cheveux mal peignés. Il ressemble à un pauvre mec, à une mauviette…
Dernière édition par
JohnRoot le 05 Avr 2015, 23:07, édité 1 fois.